Cet article a été rédigé à partir de mes notes écrites durant mon voyage de quatre semaines au Népal en Novembre 2010. Jour après jour, je griffonnais dans un petit carnet mes impressions et mes observations sur cette belle aventure. J’y retranscrivais les bons moments, mais également les difficultés quotidiennes, telles que l’altitude ou le froid.

Parce qu’un trek de plusieurs semaines tel que celui que j’ai effectué dans la zone de l’Everest ne peut pas se raconter en chroniques « décousues » et indépendantes, j’ai décidé de vous présenter une version chronologique, afin que vous puissiez me suivre, jour après jour, tout au long de cette marche !

N’hésitez pas à laisser vos impressions, via un commentaire ou sur la page Facebook !

 

PARTIE 1 : Arrivée au Népal et premiers jours de trek : Lukla –> Namche Bazar (Jours 0 – 3)


Dimanche 31 Octobre 2010 (Trek J-2)

 

C’est le jour J ! J’ai un peu de mal à réaliser, mais ce soir je pars pour quatre semaines au Népal… avec pour objectif d’aller découvrir la vallée de l’Everest !

 

Ayant réservé mon vol en dernière minute, ne reste plus de vol direct, je ferai donc escale en Inde, à Mumbai. Un vol Singapour-Mumbai que je préfère oublier ! Une température glaciale dans l’avion, et surtout une dizaine de gamins qui hurlent durant les 4 heures de vol…

 

J’atterris à Mumbai à 22h, heure locale. Ouf, mon bagage est là également ! A la sortie de l’aéroport, il me faut de longues minutes pour repérer le panneau « Thibaud » parmi les centaines de personnes agglutinées derrière les barrières

 

Check-in rapide et service impeccable au Midlands Hotel. Le temps d’avaler un « cheese toast sandwich », de surfer 10 minutes sur internet, et je m’endors devant le cricket à la télévision (et oui, on est en Inde !). Le réveil est prévu à 5 heures du matin, la nuit va être courte, il est déjà minuit…

 

 

Lundi 01 Novembre 2010 (Trek J-1)

 

Il est 5h30 du matin, et le taxi file à toute allure vers l’aéroport de Mumbai. Dans file d’attente du check-in, je m’amuse à observer les voyageurs autour de moi, dont certains ont des bagages cabine aussi gros que mon bagage en soute. Il faut dire que j’ai décidé de partir aussi léger que possible pour ce voyage au Népal : au total je porterai moins de 10 kg sur le dos, en comptant mon matériel photo.

 

Le paysage entre Delhi et Kathmandu est d’une platitude monotone. Je réalise rapidement que je suis assis du mauvais côté de l’avion, et qu’il fallait être à gauche pour voir toute la chaîne de l’Himalaya ! Argh, j’enrage intérieurement, furieux contre moi-même de n’avoir pas réfléchi en demandant mon « window seat please »…

 

 

Sur le tarmac de l’aéroport de Kathmandu, je suis surpris par le nombre de petits avions et d’hélicoptères. Je vais prendre petit coucou comme celui-là, moi aussi, pour me rendre dans la zone de l’Everest ? Je m’acquitte à la douane des 40 USD de frais de visa, qui me permettront de rester 30 jours au Népal.

 

Ouf, mon sac est là. J’ai réservé une guesthouse (ACME Guesthouse) dans Kathmandu, et l’on est supposé venir me chercher, mais personne ne semble être là pour moi. Tant pis, ce ne sont pas les taxis (et les rabatteurs) qui manquent !

 

Première impression de Kathmandu : quelle circulation ! Les rues sont étroites et poussiéreuses, et la densité du trafic est impressionnante, avec un véritable concert de klaxons. L’arrivée dans le ghetto touristique de Thamel est repérable de loin, avec tous ces panneaux en anglais proposant tous les services possibles et imaginables : rafting, trek, massage, internet, bureau de change… La densité des panneaux me rappelle Kowlon à Hong-Kong, et l’aspect « ghetto à touristes » me rappelle Khao San Road à Bangkok ! A peine
descendu du taxi, je suis assailli : « trek ? change money ? marijuana ? ».

 

 

Je consacre mon après-midi à faire du shopping dans les rues de Thamel. Le trek débute demain, et il me manque encore certains équipements. Thamel est le paradis de la contrefaçon, et toutes les marques de montagne sont là : North Face, Mammut, Lekki, Millet… finalement, le but du jeu est de dénicher les contrefaçons « les mieux réussies » ! Après une session shopping interminable et de longues négociations, j’ai trouvé tout ce que je voulais : bâtons de randonnée, pantalon… et même un livre pour la route : l’autobiographie de Edmund Hillary, premier homme à avoir foulé le sommet de l’Everest. Histoire de me mettre dans l’ambiance !

 

Je rencontre Tapan, de l’agence Everest Trekking. Il me présente Pasang, qui sera mon guide tout au long de ces 3 semaines de trek, et on me décrit brièvement l’itinéraire. Nous avions convenu d’un prix journalier, et je paye donc pour trois semaines. Tapan me précise qu’il est possible d’ajuster si la durée du trek varie. Naïvement (et stupidement), je pensais pouvoir ajuster à la hausse comme à la baisse, mais en fait non ! J’apprendrais un peu tard que seules les journées supplémentaires sont possibles…

 

Il me faut ensuite finaliser mon sac. Je compte laisser quelques affaires à la guesthouse à Kathmandu, pour les récupérer dans trois semaines après le trek. En particulier mon téléphone portable, qui ne me sera d’aucune utilité pendant le trek (pas de réseau), mais également une tenue de rechange ! Des questions existentielles m’occupent l’esprit : ai-je pris suffisamment de vêtements chauds ? Est-ce inconscient de partir avec des chaussures de marche toutes neuves et non cassées ? » Ah, les petites angoisses d’une veille de départ !

 

Demain, le départ est prévu à 9h, direction l’aéroport, pour prendre un vol domestique en direction de la zone de l’Everest ! L’excitation commence à monter !

 

Mardi 02 Novembre 2010 – Trek Jour 1 : Lukla –> Phakding

 

Après une bonne nuit et un solide petit déjeuner, je retrouve mon guide Pasang devant la guesthouse. Le taxi se faufile à travers les ruelles étroites de Kathmandu. Le taxi driver semble vouloir me faire découvrir la musique locale, mais les enceintes de son minuscule taxi Maruti (made in India) crachent et saturent, au grand dam de mes tympans ! Je constate avec amusement que l’accessoire de tunning indispensable de tous les taxis semble être le gros autocollant « Suzuki » à coller sur le pare-brise !

 

Il règne dans l’aéroport domestique de Kathmandu une agitation frénétique, on se croirait dans un hall de gare lors d’un jour de grand départ. Beaucoup de trekkeurs sont déjà habillés comme s’ils allaient rallier le sommet de l’Everest le jour même… Les compagnies aériennes locales ont de jolis noms, tels que Yeti Airlines ou Buddha Air.

 

 

A mon grand étonnement, dans le bus qui nous amène sur le tarmac de l’aéroport, nous sommes seulement deux passagers : mon guide et moi ! Nous nous arrêtons près d’un petit avion « Agni Air » qui vient d’atterrir quelques minutes auparavant. Une petite dizaine de touristes descendent de l’avion.

 

Le personnel au sol décharge les bagages, et, ô surprise, retire également 5 sièges de l’avion ! Sur un avion de 10 places, ça fait beaucoup ! Regardez-donc sur la photo ci-dessous, on voit les sièges qu’ils viennent de retirer, sous l’aile à gauche…

 

 

Et les voilà qui remplissent progressivement l’avion de marchandises, tels que sacs de riz et autre boîtes de nouilles… je monte dans l’avion, et le siège devant moi est occupé par des packs de bière Guiness !

 

 

Je questionne, à demi amusé, l’hôtesse de l’air qui s’assoit derrière moi : « Cargo plane ? » « Yes, a little bit cargo plane !». Ok, je suis tombé sur un avion de marchandise, et bien ça commence bien ce périple…

 

Finalement nous serons cinq personnes dans l’avion pour ce vol : mon guide, l’hôtesse de l’air, le pilote, le copilote, et moi ! L’hôtesse me tend un plateau de bonbons, ainsi que des bouts de coton « pour se boucher les oreilles ». Méthode locale ! Elle m‘informe également que « le pilote est en train d’appeler la tour de contrôle », avant d’ajouter « il y a du vent à Lukla. Si le vent se renforce, nous ne partons pas. Si le vent se maintient, nous pourrons partir ». Hum ! Sachant que l’aéroport de Lukla a connu plusieurs accidents ces dernières années, voilà qui n’est pas fait pour me rassurer ! Il paraît qu’Agni (le nom de la compagnie aérienne) veut dire « prière » en népalais, alors prions…


Ca y est, c’est parti ! Peu après le décollage, la vue à gauche est magnifique. Cette fois-ci j’avais prévu le coup, et je suis assis du bon côté ! Nous longeons toute la chaîne enneigée de l’Himalaya. Au bout d’une trentaine de minutes seulement, et après un dernier virage au ras d’un flanc de montagne, on aperçoit la piste d’atterrissage de Lukla. Et quelle piste !


Figurez-vous qu’elle est tellement courte qu’elle est inclinée (à 15°), afin que l’avion puisse perdre de la vitesse après l’atterrissage !
Et au bout de la piste, il faut que l’avion tourne à droite, avant de percuter le mur si possible ! Âmes sensibles s’abstenir…

 

On encaisse un bon choc lors de l’atterrissage, et je pousse un soupir de soulagement au moment où l’avion s’arrête enfin. Je ne suis pas du genre à avoir peur en avion, mais il faut reconnaître que ce vol fut sacrément impressionnant ! Et il faut savoir que cet aéroport a déjà connu plusieurs catastrophes mortelles, dont la dernière remonte à août dernier, lorsqu’un avion s’est écrasé, tuant tous ses 14 passagers…

 

Nous récupérons nos bagages, et déjeunons rapidement dans le village de Lukla. Pour accompagner mon plat de nouilles sautées, je sirote un « black tea », le premier d’une longue série… En début d’après-midi, vers 13h30 pour être précis, c’est le départ : enfin, les premiers pas de ce trek !

 

 

Peu à peu, nous croisons de nombreux trekkeurs, ainsi que des yacks qui transportent de lourdes charges. Ces yacks sont en réalité des « dzopkyo », espèce hybride née du croisement entre un yack et une vache. Les porteurs sont également nombreux sur cette partie du trek, avec des charges souvent impressionnantes. A la fois en poids et en volume ! Ces porteurs gagnent 20 roupies par kilo pour monter entre Lukla et Namche (6 heures de marche), et certains porteurs portent plus de 50 kilos ! Nul besoin d’être médecin pour prédire l’état de leur dos après quelques années de ce dur labeur…

 

 

Nous traversons de nombreux villages népalais. Au fond de la vallée, la rivière Dudh Koshi résonne d’un tumulte assourdissant. De longs ponts suspendus métalliques, parfois impressionnants, permettent de traverser la rivière. Et quand un yack s’engage sur le pont, tu le laisses passer, sinon tu te fais encorner !

 

A peine deux heures de marche durant cette première journée, pour rejoindre le village de Phakding, situé à 2800m. Les premières journées du trek sont volontairement courtes, afin de s’habituer progressivement à l’altitude. Nous prenons nos quartiers au Kala Patar Lodge. Je demande le prix de la chambre, et l’on me répond « 100 roupies ». Je m’attendais à un prix 3 fois supérieur, mais par habitude je réplique « a bit expensive », pour finalement entendre « ok, 50 roupies » !

 

La nuit tombe vers 17h, et le froid devient mordant. Nous rentrons dans la salle commune, où le poêle situé au milieu de la pièce diffuse une chaleur agréable. Petite revue des troupes présentes ce soir là dans le lodge : un québécois, deux polonais, deux allemands, trois espagnols et un hollandais !

 

Dans les petits désagréments de la journée, ma poche à eau (platypus) fonctionne mal. J’aurais dû la tester avant de partir au Népal ! Je surveille également une douleur à un orteil, suite à un ongle cassé. Ce n’est pas le moment d’avoir un ongle incarné !

 

A 19h30, extinction des feux, tout le monde monte se coucher !

 

Mercredi 03 Novembre 2010 - Trek Jour 2 : Phakding –> Namche Bazar

 

Départ à 7h30, après un bol de nouilles accompagné d’un « black tea ». Aujourd’hui au programme, 4 heures de marche en direction de Namche Bazar (3200m).

 

La marche est agréable, ludique par endroit, avec de nombreux ponts suspendus façon Indiana Jones. Les passages de yacks sur les chemins sont souvent impressionnants. Lorsque l’on croise une colonne de yacks, il faut se ranger sur un côté, de préférence côté paroi, pour éviter de se faire embrocher ! Tous les ans, quelques malheureux marcheurs finissent leurs vacances à l’hôpital…

 

 

Nous traversons le village de Monjo vers 9h, où nos permis sont contrôlés. Le permis de trek, délivré par TIMS, est obligatoire dans la zone de l’Everest, et s’obtient à Kathmandu.

 

Nous atteignons ensuite Jorsalle, dernier village avant Namche Bazar. Les villageois semblent avoir bien compris la localisation stratégique du village, et des panneaux vous conseillent, avec une légère insistance, de vous arrêter pour déjeuner ! Pour moi ce sera une pause thé, accompagné par des « Coco Crunchees », ces fameux biscuits saveur coco que je vais acheter et grignoter tout au long de mon trek…

 

 

Plus tard lors de la montée, mon guide s’arrête, et me fait signe de venir voir entre les arbres. Les montagnes enneigées que nous apercevons entre le feuillage ne sont autres que l’Everest (8848m) et le Lotse (8516m) ! Moment émouvant, où l’on aperçoit pour la première fois la « star » de la vallée…

 

 

(sur la photo ci-dessus, l’Everest est à gauche et le Lotse à droite)

 

La fin de la montée est rude et éprouvante, avec près d’une heure de montée raide en lacets pour rejoindre Namche Bazar. Mettre un pied devant l’autre, sans réfléchir, penser à autre chose…

 

Nous atteignons Namche Bazar vers midi. Les premiers hôtels où nous nous arrêtons sont complets, et nous jetons notre dévolu sur le Tibet Hotel. Les prix des chambres sont réglementés dans tout le village, c’est 200 roupies pour une chambre avec salle de bain commune. J’ai une faim de loup, et commande rapidement une soupe à l’ail, qui paraît-il aide à l’acclimatation…

 

Situé à 3200 mètres d’altitude sur un flanc de montagne, Namche Bazar est un carrefour dans la vallée du Khumbu. Les trekkeurs s’y arrêtent généralement une journée ou deux pour s’acclimater. On y trouve de nombreuses boutiques d’équipements de trek, mais également de petites épiceries et des cybercafés. Evidemment, les prix sont bien plus élevés qu’à Kathmandu, il faut en moyenne multiplier par 3 ou par 5 ! A Namche Bazar, le trekking est un véritable business, et les habitants l’ont bien compris…

 

En début d’après-midi, peu après mon déjeuner, je suis frappé par un mal de tête assez prononcé. J’ai donc déjà passé ma « ligne d’acclimatation », passage à partir duquel le corps commence à ressentir les effets de l’altitude… et nous ne sommes qu’à 3200 mètres ! Dire que j’ai prévu de monter à plus de 5500 mètres… comment vais-je tenir ? Demain, une journée d’acclimatation autour de Namche devrait, du moins je l’espère, me faire du bien…

 

Je m’amuse à observer les différents groupes de trekkeurs dans la salle commune. On peut les classer en deux groupes : il y a ceux « qui montent » et ceux « qui descendent ». Pour les différencier, c’est très facile, il suffit de regarder les visages. Burinés par le soleil, les traits tirés ? C’est sûr, ceux là redescendent ! Le visage encore blanc ? Pas de doute, ils montent !

 

Coucher vers 21h, après avoir lu quelques pages de l’autobiographie d’Edmund Hillary, héros de l’Everest… Demain nous partirons pour une journée « tranquille », avec une excursion dans les villages aux alentours de Namche.

 

Jeudi 04 Novembre 2010 – Trek Jour 3 : Namche Bazar – Khumjung – Namche Bazar

 

La première bonne nouvelle du jour, c’est que j’ai très bien dormi (une nuit de 9 heures !) et mon mal de tête a disparu. La deuxième bonne nouvelle, c’est qu’il fait grand beau dehors, de quoi me mettre de bonne humeur ! Un bon petit déjeuner, et nous partons pour la journée d’acclimatation autour de Namche.

 

Nous montons jusqu’au musée du parc Sagaramatha, situé à une dizaines de minutes en amont du village. Plus que l’intérêt du musée, somme toute assez limité, les gens viennent ici pour la vue magnifique sur le massif de l’Everest, que l’on aperçoit parfaitement, au loin ! Et dire que l’on va marcher jusque là-bas…

 

 

Nous enchaînons avec le petit musée sherpa, qui présente quelques vieux objets traditionnels. Intéressant, mais j’ai préféré la galerie de photos, notamment avec les portraits de tous les sherpas qui sont allés au sommet de l’Everest. Toutes les dates de leurs ascensions sont mentionnées. On y trouve évidemment Apa Sherpa, un monument dans la communauté sherpa, et qui est monté pas moins de 20 fois au sommet, un record absolu !

 

 

Vers 9h30 nous commençons la montée vers le village de Khumjung. Ouch, c’est raide ! Le pas est lent, posé. Je touche du bois (ou de la pierre), toujours pas de mal de tête, j’ai pour l’instant pris le dessus sur le mal des montagnes… pourvu que ça dure !

 

Petit à petit, nous prenons de la hauteur, et la vue sur Namche Bazar est superbe :

 

 

Nous passons devant la courte piste d’atterrissage (en terre !) de Syangboche, située à 3800 mètres d’altitude. Ce petit aérodrome est essentiellement utilisé par les touristes japonais, qui arrivent directement ici pour rejoindre l’Everest Hotel situé à quelques minutes de là, et d’où l’on peut apercevoir l’Everest. Nos amis japonais font parfois l’aller-retour sur quelques heures, le temps de prendre une photo avant de repartir…

 

Il faut dire que depuis la terrasse de l’hôtel, la vue est magnifique ! Regardez sur la photo ci-dessous, on aperçoit l’Everest au centre, mais également l’Ama Dablam sur la droite, avec ses jolies courbes enneigées.

 

 

Nous continuons notre balade par une descente à travers la forêt, pour rejoindre le village de Khumjung. Juste en amont se dresse le Khumbi Yul Lha, qui domine le village du haut de ses 5716 mètres.

 

 

Nous nous arrêtons pour casser la croûte (ou plutôt manger un plat de riz !) au Dafne Lodge, d’où la vue sur l’Ama Dablam est imprenable. Cette montagne enneigée, qui culmine à plus de 6800 mètres, est une star dans la vallée de l’Everest, sans doute grâce à ses formes très photogéniques ! Ça mérite bien une photo…

 

 

Je partage le repas avec 5 allemands très sympathiques, âgés d’une trentaine d’années, technophiles jusqu’au bout des ongles : panneaux solaires intégrés aux sacs à dos, altimètres, cardio-fréquence-mètre, matériel photo dernier cri…

 

Un très bon moment que ce déjeuner au soleil ! La vue est magnifique, et nous observons la vie des villageois, rythmée par le passage des yacks dans les ruelles de terre.

 

 

Après cette longue pause déjeuner, nous traversons le village de Khumjung. A noter, un petit magasin de trek, et un cybercafé ! Nous passons devant l’école fondée (et financée) par Edmund Hillary, dont le buste trône fièrement dans la cour de récréation.

 

 

Sur le chemin du retour, nous croisons un moine bouddhiste (un lama, à ne pas confondre avec le chanteur ni avec un footballeur) :

 

 

Durant la descente, joli point de vue sur Namche Bazar. En arrière-plan, le Kangtega (6685m) a déjà la tête dans les nuages. Il est déjà 15h, et comme souvent le temps se couvre dans l’après-midi.

 

 

Décidément, je suis très peu satisfait de ce lodge à Namche Bazar, le Tibet Hotel. Hier ils ont refusé de me donner un bac d’eau froide pour que je puisse faire un semblant de toilette, m’incitant à payer pour une douche chaude (5 USD). Et aujourd’hui, ils refusent que je change de chambre, je voulais une chambre avec vue… Cerise sur le gâteau, le chef du staff est particulièrement antipathique. J’ai l’impression de constater là les effets pervers du tourisme dans ce village…

 

Je termine la soirée avec mes amis allemands, qui m’expliquent leur « akklimatisationsprotokoll ». Outre être le mot le plus long de cette page, c’est une méthode détaillée et pragmatique (allemande !) pour aider à vérifier soi-même son acclimatation à l’altitude, en prenant en compte différent paramètres tels que le pouls, l’appétit ou les maux de tête.

 

Vers 20h15, tout le monde monte se coucher… Ce soir je me sens beaucoup mieux qu’hier, malgré un très léger mal de tête… Demain, nous rejoindrons Tengboche, situé à environ 5h de marche !

 

A bientôt pour le 2ème épisode ! Je vous promets de beaux paysages, des yacks et des glaciers !

 

Thib.

 

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13 réponses à Everest Base Camp Trek, partie 1 : Lukla -> Namche Bazar (Népal)

  1. david dit :

    Voilà bien un endroit où je pense que je n’irai jamais de ma vie, car difficilement accessible à vélo !

    Je vais donc suivre avec grand intérêt votre trek dans la chaîne de l’Himalya.

    Textes de qualité et photos superbes.

    Bravo.

  2. Pierre-Jean dit :

    Bravo pour le récit et les photos! Ca ne fait que renforcer mon envie de monter là haut!

    Ah si je pouvais trouver 4 semaines de temps libre… Ca me donne des idées tout ça!

     

  3. Chichipompon dit :

    Oh lala quel courage, j’admire ce genre de trek car j’en serais incapable. J’ai hâte de lire la suite et de voir les photos qui sont vraiment superbes !

  4. Lucas dit :

    Bonne année Thib !

    Comme d’habitude… de superbes endroits, de belles photos et un récit agréable à lire.

    La suite !!! Vite !!!

  5. Thib dit :

    Merci à tous pour vos réactions ! La suite arrive… ça prend du temps de tout écrire, il me faudrait un autre mois de vacances !!

     

    ;-)

  6. Mme Gremichon dit :

    J’ai hâte de lire la suite!!

  7. Sylvie dit :

    Comme toujours, des photos maginfiques et un texte qui donne envie 1) de lire la suite et 2) d’aller y faire un tour. Bravo !

  8. Woods dit :

    Ton récit est excellent.

    Petite question, niveau photo tu voyages avec quoi ? Ca ne t’emmerdes pas pour marcher ? Comment tu recharges ?

    Vite, la suite !

    — Woods

  9. Thib dit :

    Merci !

     

    @ Woods : j’utilise un reflex Canon 400D et un Compact Lumix LX3. Niveau objectifs, j’ai utilisé un grand angle 10-22 et un zoom 55-250. Je compte écrire un article prochainement sur le
    sujet. C’est sûr que ce n’est pas léger, surtout que je portais toutes mes affaires, à la différence de la majorité des trekkeurs qui emploient des porteurs… Mais je ne regrette pas d’avoir
    porté ce matériel, ça m’a permis de ramener ces photos !

  10. François Carbonel dit :

    Joli reportage. Le texte et les photos donnent une bonne idée de ce trek et des émotions qu’il peut procurer (en tout cas je l’imagine car je ne l’ai pas fait moi-même).

  11. HUNTZINGER Bernard dit :

    Je compte partir mi octobre,peux tu medonner des indications ce que tu avais dans ton sac pour n’avoir que 10 kGS,merci, et le cout du guide ?

  12. emilie V dit :

    Bonjour et bravo pour ce superbe reportage qui nous a convaincus de partir à notre tour pour Kalla Phattar ! Ce sera pour octobre 2014 !
    Nous commençons à acheter le matériel et aussi, nous aimerions savoir quel type de duvet vous aviez et si vous l’avez acheté à Katmandou ce que nous prévoyons de faire.
    Merci d’avance !
    Emilie and Cie

    • Thib dit :

      Bonjour, je vous conseille d’acheter votre duvet avant de partir. A Kathmandu vous trouverez surtout des contrefaçons. Cela peut être intéressant pour des accessoires non critiques (j’avais acheté des bâtons de marche là bas), mais pas pour des éléments aussi importants qu’un duvet ou un sac à dos. Ce serait dommage d’avoir une fermeture éclaire défaillante par -10 degrés… De mon côté j’avais un duvet qui allait jusque 0 seulement, mais je ne suis pas très frileux. J’avais également pris un sac à viande en soie, très utile pour gagner quelques degrés.

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